Avec l’investiture de Donald Trump, les guerres pour les ressources naturelles, et la chimère du développement économique sans fin, tout ce qui se passe dans le monde semble tout droit sorti d’une dystopie.

Entre la toute-puissance politique des ultra-riches, les méga-firmes chinoises ou celles de la Silicon Valley, je me suis dit que c’était le moment parfait pour plonger sérieusement dans Cyberpunk 2077. Et quelle claque.

Night City. Une ville où le jour semble une extension de la nuit tant les néons, les écrans et autres électro-diodes l’inondent de lumière artificielle. Une ville où les humains survivent en s’accrochant à leurs addictions : drogues, implants, sensations décuplées… Tout ce qu’il faut pour oublier leur condition.

Ici, chaque cerveau est une machine, chaque système d’exploitation un outil exploité par des mégacorporations, ces multinationales tech toutes-puissantes.

Il y a des années, je jouais déjà au jeu de rôle papier Cyberpunk. À l’époque, j’étais un ingénieur respectable d’une corpo, embarqué dans une aventure où il fallait explorer, combattre, sauver des innocents. Mais cette fois, à l’âge adulte, j’ai pu éprouver l’entièreté violente et cruelle de cet univers.

Cyberpunk 2077, c’est le rêve américain à son apogée : L’enfer du progrès, l’horreur créé par l’ultra libéralisme.

Techniquement, si vous voulez en profiter à fond, le jeu est ULTRA gourmand. Mais quel régal pour les yeux ! L’immersion est totale, portée par des graphismes soignés et une ambiance unique.

Côté gameplay, petite déception : les quêtes sont un peu trop téléguidées, et le monde ouvert souffre d’une certaine linéarité.

Mais chaque mission est un vrai moment de tension et d’intensité, porté par des animations, une bande-son et un sens de la mise en scène incroyables.

Bravo à CD PROJEKT RED qui a réussi à rattraper un lancement chaotique. Aujourd’hui, en 2025, ça vaut vraiment le coup de plonger dans ce jeu.

Attention cependant : à éviter si vous êtes éco-anxieux, car si c’est une vision plausible, bien qu’exagéré, de l’avenir… c’est vraiment flippant.