Plus de dix ans après le dernier S.T.A.L.K.E.R., l’équipe ukrainienne de GSC Game World a enfin sorti la suite tant attendue.

Je dis « enfin », mais il y a eu la guerre, pas dans un univers fictif, mais dans la vraie vie !

J’écris pour dire combien je trouve que ce nouveau S.T.A.L.K.E.R. est un bon jeu et combien je soutiens leur studio, leurs équipes, dont certains membres sont partis sur le front, tandis que d’autres ont poursuivi le développement en République tchèque.

Le jeu est librement inspiré d’œuvres telles que « Pique-nique au bord du chemin », un livre de science-fiction des années 1970, ou encore du film éponyme d’Andreï Tarkovski sorti en 1979.

S.T.A.L.K.E.R., le jeu vidéo donc, est spécial.

Il y a mille façons de décrire S.T.A.L.K.E.R. et son univers, alors je vais tenter une description :
S.T.A.L.K.E.R. est une balade dans la zone interdite autour de la centrale de Tchernobyl. Le jeu se déroule des années après l’accident de Tchernobyl, survenu le 26 avril 1986, et la Zone est devenue un mode de vie, une idée fixe pour des explorateurs, aventuriers mi-punks, mi-mercenaires qui recherchent des artefacts surréalistes aux pouvoirs étranges, la fortune et la gloire. Car il paraît qu’au centre du réacteur se trouve un monolithe exauceur de vœux, ou encore une spiritualité nouvelle, l’accès à une pleine conscience grâce aux radiations et la vie eternelle.

C’est une balade post-apocalyptique avec des armes des pays de l’est et des tenues militaro-scientifiques, et ça fait peur !
J’ai vu ici et là dans la presse spécialisée que S.T.A.L.K.E.R. est un échec sur le plan technique, que le jeu est entaché de nombreux bugs depuis sa sortie avant-hier.
Je dois dire que je suis étonné de ces affirmations ; je n’ai pas du tout eu la même expérience. Un gros patch Day One a peut-être fait le travail, mais je pense sincèrement qu’on ne peut pas dire que S.T.A.L.K.E.R. est un mauvais jeu !

C’est un univers toujours aussi fascinant ; ça fait peur, mais on y retourne bizarrement.

En tant que joueur, on est un peu comme ces mercenaires, explorateurs, attirés par l’aventure, l’ambiance, ce monde hostile où l’on cherche des réponses… au début, puis très vite on ne sait plus quelles sont les questions !

C’est un univers rude, froid et sombre dans lequel on a envie de se plonger, et rien que pour ça, bravo à l’équipe de GSC Game World, Evgeniy Grygorovych, Serhii Hryhorovych, et toute l’équipe à qui je dis bon courage et bravo.

D’ailleurs, le jeu est censuré en Russie.
Voilà qu’on a peur d’un jeu vidéo ? Alors que celui-ci a été inspiré par des œuvres russes ?

Déplorable humanité ; il y a un peu de ça dans les personnages du jeu, une humanité qui fait tout pour ne pas l’être.