Peut-être m’avez-vous déjà lu ou avons-nous discuté de sujets tels que l’organisation, le management, la formation, le cinéma, le jeu vidéo, etc.

Mais le cœur de mon métier a toujours été le développement stratégique… la stratégie d’entreprise.

C’est un domaine que j’ai exploré et expérimenté dans l’industrie créative et culturelle, l’économie sociale et solidaire, le médico-social, le développement et le commerce, la formation et l’enseignement supérieur, entre autres.

Pendant près de 15 ans, j’ai fait de cette passion une activité de conseil, de formation et d’enseignement.

Dans les périodes de récession, de contexte économique défavorable, nous avons un problème.

Bien sûr, nous faisons face à un carnet de commandes en berne, lié à de nombreux facteurs externes, à l’inflation et donc à la difficulté de maintenir les marges habituelles, et de générer de la dette pour investir…

Mais le cœur du problème, à mon sens, c’est que certaines entreprises laissent échapper quelque chose de fondamental dans n’importe quel type d’organisation : élaborer ou mettre à jour leur vision stratégique !

Si cela n’a pas été pensé en amont de la crise, c’est pire encore. Il s’agit, selon moi, d’une faute de la direction de ne pas prendre pleinement la mesure de ses responsabilités.

Cela peut être aussi lié à un échec de la pensée managériale qui prévoit culturellement que les chiffres sont bien plus importants que les mots, qu’une projection financière sur cinq ans sera plus pertinente pour piloter l’entreprise que l’élaboration d’une vision claire et partagée.

D’ailleurs, le conseil, l’accompagnement, la formation, vecteurs de cristallisation de la culture d’entreprise et d’émergence de leviers stratégiques, se font beaucoup plus rares en période de crise.
C’est un signe terriblement fort que les organisations se replient sur elles-mêmes, faute de moyens mais aussi, certainement, par manque de pleine conscience des missions d’une dirigeante pour le collectif.

Ces 15 années de direction d’entreprise, de conseil et de formation dans le domaine m’amènent à dire haut et fort qu’il faut privilégier, au dogme de l’indicateur financier, la poésie d’une belle proposition de valeur collective.

Chaque dirigeant doit, en avenir incertain, anticiper la question stratégique et mettre des moyens à l’ajustement de la vision, y compris lorsque le marché se contracte.

Positionner son entreprise, même si l’échec est permis, c’est la clé de la réussite entrepreneuriale et du dirigeant.