Il y a un hic ! Il y a un mythe qui persiste : l’idée selon laquelle, pour être entrepreneur, il faut faire du sport matin, midi et soir, penser au travail tout le temps, ne s’accorder que de très rares moments de répit, et surtout, être un adulte solide, robuste et responsable à tout instant.
On nous présente souvent l’entrepreneur comme une personne qui se lève à 5 heures du matin pour aller courir, qui enchaîne les réunions, qui ne mange que des repas équilibrés préparés à l’avance, qui lit des livres de développement personnel pendant ses rares moments libres, et qui affiche en permanence une confiance inébranlable.
Mais cette image d’Épinal balaye quelque chose qui me semble essentiel pour entreprendre : avoir une âme d’enfant.
Entreprendre, je peux en parler !
Certes, c’est beaucoup y penser, c’est mêler sa vie personnelle à son univers professionnel, ça c’est certain.
Mais être entrepreneur, ce n’est certainement pas devenir le stéréotype de l’homme parfait qui réussit tout et tout le temps.
J’ai créé plusieurs entreprises pour des aventures collectives, et je ne corresponds pas à ce cliché.
Comme tout le monde, il faut que je me fasse violence pour aller faire du sport. Je ne dors pas quatre heures par nuit, je ne passe pas mon temps au téléphone ou en déplacement entre Londres et Paris.
Le soir, après avoir mangé avec ma famille, je regarde des trucs nuls à la télé, ou je joue aux jeux vidéo. Et parfois, quand j’ai du temps devant moi, je lis des bandes dessinées parce que j’adore ça !
Oui, un chef d’entreprise, un entrepreneur qui joue aux jeux vidéo et qui lit des bandes dessinées, c’est possible.
C’est peut-être tabou, mais c’est possible, et certainement plus fréquent qu’on ne veut nous le faire croire.
Et vous savez quoi ? Cela renforce même mon envie d’entreprendre. Les univers graphiques, les histoires nourrissent mon âme d’enfant, accélérant ainsi l’espoir d’aventures. C’est cette capacité à s’émerveiller, à rêver, qui me donne la force et l’envie d’aller de l’avant malgré les difficultés et l’avenir incertain.
Alors non, je ne corresponds pas au cliché de l’entrepreneur parfait, et j’en suis fier. Parce que c’est en restant fidèle à moi-même que je trouve l’énergie et la motivation pour entreprendre.
Et si on acceptait que les entrepreneurs sont aussi des êtres humains avec leurs passions, leurs faiblesses, leurs envies ?
Si on reconnaissait que le succès ne passe pas forcément par un modèle unique, mais par la diversité des parcours et des personnalités ?
En brisant le mythe de l’entrepreneur infaillible, on ouvre la voie à plus de personnes pour se lancer, pour croire en leurs rêves, pour apporter leur pierre à l’édifice.
Après tout, c’est notre passion, notre curiosité et notre capacité à rêver qui nous poussent à entreprendre.
Au passage je vous recommande Manu Larcenet et notamment son chef d’oeuvre « le Combat Ordinaire » chez DARGAUD.
Épisode 1️⃣7️⃣ – Celui qui garde espoir
